Saturday, April 30, 2016

« Le commerce bilatéral: source de défis frontaliers pour Haïti et la République dominicaine »


Peut-on qualifier de « bilatérales »  les transactions commerciales s’effectuant sur la frontière haïtiano-dominicaine ? Qui peut y vendre quoi, quand, comment et pourquoi ? Qui a le contrôle, qui bénéficie de ce marché ?


C’est avec l’espoir de trouver – et de partager- les réponses à ces épineuses questions et à bien d’autres que l’Action Diplomatiqueet Sociale (ADIS), jeune organisation œuvrant dans le champ des Relations internationales, démarre son premier projet sur les relationshaïtiano-dominicaines intitulé « Lecommerce bilatéral: source de défis frontaliers entre Haïti et la République dominicaine ». Toute une série de séances de collections d’informations sont prévues sur la frontière des deux (2) pays, en vue de la sortie d’un document-bilan, en 2016.

Un des jeunes apprentis-diplomates collectant des données-Photos:Erlus Molière et Djennifer Césaire

Un marché frontalier-Photos: Erlus Molière et Djennifer Césaire

" contribuer à la dynamisation de la Diplomatie ne sera pas possible seulement en étant assis derrière un bureau ou en donnant des interviews dans les médias .  Il faut aussi se déplacer pour faire un état des lieux..."[Welseau Jacques]


Les jeunes apprentis-diplomates-Photos:Erlus Molière et Djennifer Césaire

(Cliquez sur les photos pour agrandir)

Les jeunes apprentis-diplomates-Photos:Erlus Molière et Djennifer Césaire, 
Contrairement à certaines méthodes habituelles consistant à se rendre sur internet et cueillir les premiers chiffres offerts par les moteurs de recherches ; contrairement aux tendances en vogue incitant les acteurs à se jeter goulument sur des miettes d’informations disponibles dans des documents dont les sources n’inspirent la moindre confiance, la batterie de jeunes engagés dans ce projet s’exigent d’aller sur le terrain, d’interviewer ceux qui vivent et agissent là-bas, de constater afin de se faire par eux-mêmes une idée basée sur la réalité de la situation dominant le secteur commercial dans cette région dite binationale.

Pour ce faire, les acteurs ont sélectionné quatre (4) entrées frontalières haïtiennes/dominicaines : Anse-à-Pitres/Pedernales,Ouanaminthe/ Dajabón, Malpasse/Jimani et Belladère/Elías Piña, pour être les scènes sur lesquellesse déroulera tour à tour une chaine d’études de terrain, menées par ces jeunes curieux, sur les rapports commerciaux entretenus entre les deux (2) Etats partageant l’ile, à travers la fine frontière qui les relie.

Les jeunes apprentis-diplomates-Photos:Erlus Molière et Djennifer Césaire
Déjà, deux (2) importantes marches gravies dans le projet. Très récemment, les jeunes enquêteurs-étudiants se sont rendus sur deux(2) post-frontières, à savoir Mallepasse/Jimani et Anse-à-Pitres/Pedernales, où ils ont été « chaleureusement accueillis » par des dizaines de marchands et marchandes qui ont répondu « avec calme à la totalité du questionnaire de l’enquête » minutieusement préparé par une équipe assistée de techniciens du domaine de la statistique.

« On aurait dit qu’ils attendaient des oreilles à qui raconter leur quotidien et celui de la frontière », rapporte l’étudiant en Sociologie, John Stimphile, après sa journée d’enquête au marchéd’Anse-A-Pitres/Perdernales, avec ADIS. Jeunes et notables, tous ont fait part de leur satisfaction par rapport à cette initiative qui symbolise - et dont le résultat symbolisera - selon eux « un écho important devant atteindre les oreilles des autorités » sur la situation des « zones frontalières d’Haïti en général et le marché dit bilatéral en particulier, négligés parl’Etat haïtien et abandonnées aux dominicains ».
Un des postes frontaliers entre Haiti et la Rép. Dominicaine

Bien d’autres rubriques ont complémenté les études de terrain.  Des rencontres avec certaines personnalités locales, des visites au sein d’institutions scolaires suivi d’échanges avec les responsables et les écoliers ont eu lieu.

21Mai 2016 : 2 bougies pour ADIS

« Le projet en cours, sur les relations commerciales bilatérales, coïncide un peu avec la commémoration du deuxième anniversaire d’existence de l’organisation qui se tiendra ce 21 Mai », nous apprend Fednaelle Louis, membre fondatrice et responsable de Communication de l’Action Diplomatique et Sociale (ADIS).

Le groupe, dont le slogan « Innovation et Rénovation pour le Progrès et l’Excellence », a vu le jour en Mai 2014, à l’Académie Nationale Diplomatique et Consulaire (ANDC), lorsque, sous l’impulsion de l’actuel Président Judel Pédelaire JOSEPH, des jeunes venus d’universités et de facultés diverses, dont la majorité sont en Relations Internationales, se réunissaient pour discuter sur l’avenir de la Diplomatie en Haïti ainsi que les voies à entreprendre vers la redynamisation de ce secteur, ce pour l’amélioration des rapports entre Haïti et les autres entités (Etats,organisations) constituant la société internationale.
"Nous voulons contribuer à la modernisation de la Diplomatie haïtienne."[Judel P. Joseph]
A déclaré monsieur Pédelaire Joseph, enchainant qu’ « en ce 21e siècle, marqué par la Mondialisation, les technologies de la communication et de l’information (TIC), le changement climatique et autres facteurs, il est important qu’un pays renforce sa Diplomatie afin de se tailler une place sur la scène internationale »

Néanmoins, « contribuer à la dynamisation de laDiplomatie ne sera pas possible seulement en étant assis derrière un bureau ou en donnant des interviews dans les médias », reconnait Welseau Jacques, finissant en Sociologie. Il faut aussi se déplacer pour faire un état des lieux, continue-t-il. »

« Avoir des données pouvant guider les politiques publiques en rapport avec le commerce et l’économie, c’est de la Diplomatie » a déclaré en conclusion le Président d’ADIS. Et la responsable de communication Fednaelle Louis elle de finir en ces termes : « D’ou l’importance du projet d’études de terrain sur les relations commerciales entre Haïti et sa plus proche voisine », et elle a  invité tous les organismes et institutions concernés, à rejoindre ADIS, ses étudiants et son staff dans le cadre de ce « vaste » projet.


Raoul Junior LORFILS, pour HCN
Photos:Erlus Molière et Djennifer Césaire

NDLR: Cet article peut être reproduit et publié mais avec tous les crédits d'auteurs et de source (HCN: Haiti Connexion Network)

Panama Papers: les anciens officiels haitiens impliqués se défendent

Suite à la publication de l'article du journal américain the Miami Hérald en date du 28 avril 2016, citant des noms impliqués dans des tractations financières via la firme d'avocats panaméenne Mossack Fonseca -Panama Papers- les anciens officiels haitiens mentionnés dans l'article  ont donné à l'ttention du public des points de vue nettement différents des faits relatés par le Miami Hérald.


Le personnage central désigné dans l'article du journal Miami Hérald, Georges Andy René, a laissé entendre dans un email responsif  traduit par la rédaction de HCN de l'anglais, comme suit:

«Je suis un avocat d'affaires avec plus de 15 ans d'expérience internationale dans les affaires et droits des sociétés. Jai représenté à travers les ans des centaines de clients, de partout dans le monde avant de revenir dans mon pays Haïti. Le 22 Août 2012 j'ai été nommé directeur général du Centre de Facilitation des Investissements par le Président de la République d'Haïti. À ce titre, j'ai remis au Premier ministre, ministre du Commerce et d'autres ministres, une analyse très technique et des séances d'information juridiques sur la façon de renforcer l'économie d'Haïti. Je suis parti de la fonction publique le 6 Février 2014 pour revenir au secteur privé en vue de reprendre ma pratique des conseils juridiques relatifs aux entreprises commerciales ou des affaires en Haïti. D'après ce que je sais,  le 28 Juillet, 2014 MOU auquel vous faites référence a été un accord de sécurité nationale de l'énergie de haut niveau  fait entre les gouvernements d'Haïti et celui de Trinidad. Des décisions géostratégiques  nationales et  gouvernementales de sécurité sont prises au plus haut niveau après discussion avec le Conseil des ministres. Qu'il s'agisse ou non de l'analyse technique et des séances d'information faites par moi quand j'étais à la FCI pour aider les représentants des deux pays à signer cette importante National Energy Security MOU est une question d'opinion et  non de fait. Le fait est que la rédaction, la négociation et la signature d'un protocole d'entente d'un pays à l'autre est la responsabilité de signataires de haut niveau".
Georges Andy René se dégage de toute responsabilité dans cette affaire de pétrole à être importé en Haiti à partir de Trinidad & Tobago, renvoyant la balle aux dirigeant haitiens. Il n'a pas voulu répondre davantage quant aux autres combines soulevées par le Miami Hérald (SNIPP, Proteus Holding, etc)

Quant à l'ex-PM Laurent Lamothe, il a nié avoir été au courant des activités de Georges Andy René qui, selon lui, apparemment était en  "gros conflits d'intérêts" du fait qu'il était un agent du gouvernement haitien  travaillant aussi au profit de ses intérêts personnels.

Wilson Laleau qui était ministre haitien  du Commerce lors de ces tractations financières s'est plaint du fait que son nom soit lié au Panama Papers sur les médias sociaux.
"En ce qui me concerne, je n'ai rien à voir avec Panama Papers", a-t-il déclaré au journal haitien le Nouvelliste
D'autres personnes ont été citées dans l'article de Jacqueline Charles du Miami Herald tel Ralph Pereira, ami de longue date de l'ex-président Martelly. Il a dit au Nouvelliste  qu'il ne faisait que conseiller  "offcieusement"  son ami, en l'occurrence Martelly, à cause de son expérience en la matière.

Le sénat haitien se propose de  faire la lumière sur cette affaire.  Son président Ronald Larêche a déclaré au Miami Herald qu'il consulterait les documents Panama Papers à cet effet. Le 9 mai prochain l''International Consortium of Investigative Journalists (Consortium international pour le journalisme d'investigation) promet de délivrer au public  le reste des documents en rapport avec les Panama Papers qui révèleront beaucoup plus sur les compagnies offshore (compagnies écrans ou bien  "shell corporations") qui utilisaient la firme Mossack Fonseka pour cacher des avoirs suspects, tout simplement mal acquis ou encore pour ne pas payer des impôts.




Qui alors en Haiti -si la commission que le sénat se propose de former, porte fruit- qui, s'interoge-t-on, va reprendre la vieille chanson folklorique: Panama m tonbe Panama m tonbe Panama m tonbe, sa ki dèyè ranmase l pou mwen? (Chant en vidéo en bas)

Une affaire à suivre!



 

HCN

Global Banana Crisis

There's a global banana crisis 


April 20





The humble banana is under attack by a disease that is spreading around the globe, and threatening Latin America's all-important export industry.
The industry is so worried about it, that it moved this week's International Banana Congress from Costa Rica to Miami at the last minute so that attendees wouldn't transport the disease to the region with the contaminated dirt on their shoes. Latin America is the primary source of bananas for North America and Europe.
The disease -- known as "Panama disease" or "Fusarium wilt" -- has already spread from Asia to parts of Australia, Africa and the Middle East. It specifically affects the Cavendish banana, which is the fruit that consumers in the West are accustomed to eating.
The United Nations Food and Agriculture Organization warned this month that the $36 billion banana industry must act "to tackle one of the world's most destructive banana diseases."
An earlier strain of the Panama disease wiped out what had been the most popular banana variety in the 1960s, the Gros Michel. Producers subsequently adopted the Cavendish banana, which was deemed an inferior product but was resistant to the disease.
Now, banana scientists and growers are considering which new banana might replace the current Cavendish variety, as a new strain of the disease has caused production to collapse in parts of Asia.
Taiwan has created a number of "mutant" Cavendish bananas that are being tested in the Philippines and China, according to Inge Van den Bergh, a senior banana scientist at Bioversity International in Belgium.
"They're quite promising," but they're not necessarily as tasty or suitable for long-distance transport, she told CNNMoney. There's no "silver bullet solution," she said.
For now, banana prices in Western grocery stores aren't rising since Latin America has been spared.
But consumers in North America and Europe could start seeing changes to their banana varieties and prices over the next decade if the Panama disease spreads to Latin America, Van den Bergh said.
The developing world is most at risk from the spreading disease, which stays in the soil for up to 40 years. Billions of dollars and billions of tons of food are at risk, and planting new varieties of bananas is very expensive.
"The spread of Fusarium wilt could have a significant impact on growers, traders and families who depend on the banana industry," warned plant pathologist Fazil Dusunceli from the UN's Food and Agriculture Organization.
Source: CNN
By Alanna Petroff April 20, 2016 11:54AM EDT

Photo: inserted by HCN

Wednesday, April 27, 2016

Des noms d'anciens officiels haitiens retrouvés dans les Panama Papers

Des noms d'anciens officiels haitiens retrouvés dans les Panama Papers

Selon le journal américan The Miami Herald, des anciens officiels haitiens ont cherché à former un réseau suspect via la firme  Mossack Fonseca pour exploiter de manière exclusive la vente du pétrole en Haiti.

Miami Herald écrit que George Andy René,  chef du Centre de Facilitation des Investissements ou CFI de 2012 à 2014 apparait comme le personnage central de combines financières qui prendraient place sous le couvert d'une corporation dénommée  Proteus Holding S.A. et d'une autre corporation-écran, la SNIPP (Société Nationale d’Importation de Produits Pétroliers)devant être enregistrée chez la firme Mossack Fonseca connue de par le monde en tant que Panama Papers. A refugium peccatorum où l'on retouve une 'mixture' hétérogène de politiciens, criminels ou richards cherchant à blanchir leurs richesses mal acquises ou s'abriter du fisc de leurs pays respectifs.

Toujours d'après l'auteur de l'article dévoilant ces combines -Jacqueline Charles du Miami Herald- René travaillait dur pour s'accaparer de droits exclusifs d'importation du pétrole  en Haiti à partir de Trinidad and Tobago sous le couvert de cette compagnie mentionnée plus haut et qui abriterait des partenaires non cités.

René était  conseiller spécial de Laurent Lamothe et travaillait pour le gouvernement de Martelly comme chef du CFI



George Any René, personnage central des combines selon le Miami Herald


La combine du pétrole prenant place à Trinidad and Tobago

L'ancien ministre du Commerce Wilson  Laleau présentant son argument pour la vente du pétrole à Haiti

Source de l'info et des Photos: Miami Hérald

Friday, April 8, 2016

CORRUPTION PORTUAIRE EN HAITI (exclusif et en primeur à HCN)

C
e document a été préparé par une firme américaine qui évaluait les investissements de la BID dans le secteur portuaire.

Il met en relief la main mise d'un petit groupe sur l'activité maritime, groupe qui profite des investissements de l’Etat sans investir. 

Les contrats passés entre l'APN et ces groupes sont  du genre rapace car ils n'ont pas été soumis aux appels d'offres, n’ont pas reçu aval de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et font perdre beaucoup d'argent à l'Etat haïtien.

Un mètre carré au bord de mer de Port-au-Prince se loue à 40 $ US tandis que la DGI sur injonction de Martelly et Laleau  a loué à 23 gdes le mètre carré.

Port de Port-au-Prince,Haiti
On peut comprendre la volonté de Mr Danton Léger (commissaire du gouvernement) de bloquer ce scandale aussi important que celui de Secosa et de Sogener sur lesquels nous recherchons des dossiers complémentaires avant d'étaler au grand jour la corruption érigée en modèle de gouvernement (souligné par HCN)

Port de Miragoane, Haiti

Les photos sont de HCN qui a préparé l’article pour publication