Saturday, April 30, 2016

Panama Papers: les anciens officiels haitiens impliqués se défendent

Suite à la publication de l'article du journal américain the Miami Hérald en date du 28 avril 2016, citant des noms impliqués dans des tractations financières via la firme d'avocats panaméenne Mossack Fonseca -Panama Papers- les anciens officiels haitiens mentionnés dans l'article  ont donné à l'ttention du public des points de vue nettement différents des faits relatés par le Miami Hérald.


Le personnage central désigné dans l'article du journal Miami Hérald, Georges Andy René, a laissé entendre dans un email responsif  traduit par la rédaction de HCN de l'anglais, comme suit:

«Je suis un avocat d'affaires avec plus de 15 ans d'expérience internationale dans les affaires et droits des sociétés. Jai représenté à travers les ans des centaines de clients, de partout dans le monde avant de revenir dans mon pays Haïti. Le 22 Août 2012 j'ai été nommé directeur général du Centre de Facilitation des Investissements par le Président de la République d'Haïti. À ce titre, j'ai remis au Premier ministre, ministre du Commerce et d'autres ministres, une analyse très technique et des séances d'information juridiques sur la façon de renforcer l'économie d'Haïti. Je suis parti de la fonction publique le 6 Février 2014 pour revenir au secteur privé en vue de reprendre ma pratique des conseils juridiques relatifs aux entreprises commerciales ou des affaires en Haïti. D'après ce que je sais,  le 28 Juillet, 2014 MOU auquel vous faites référence a été un accord de sécurité nationale de l'énergie de haut niveau  fait entre les gouvernements d'Haïti et celui de Trinidad. Des décisions géostratégiques  nationales et  gouvernementales de sécurité sont prises au plus haut niveau après discussion avec le Conseil des ministres. Qu'il s'agisse ou non de l'analyse technique et des séances d'information faites par moi quand j'étais à la FCI pour aider les représentants des deux pays à signer cette importante National Energy Security MOU est une question d'opinion et  non de fait. Le fait est que la rédaction, la négociation et la signature d'un protocole d'entente d'un pays à l'autre est la responsabilité de signataires de haut niveau".
Georges Andy René se dégage de toute responsabilité dans cette affaire de pétrole à être importé en Haiti à partir de Trinidad & Tobago, renvoyant la balle aux dirigeant haitiens. Il n'a pas voulu répondre davantage quant aux autres combines soulevées par le Miami Hérald (SNIPP, Proteus Holding, etc)

Quant à l'ex-PM Laurent Lamothe, il a nié avoir été au courant des activités de Georges Andy René qui, selon lui, apparemment était en  "gros conflits d'intérêts" du fait qu'il était un agent du gouvernement haitien  travaillant aussi au profit de ses intérêts personnels.

Wilson Laleau qui était ministre haitien  du Commerce lors de ces tractations financières s'est plaint du fait que son nom soit lié au Panama Papers sur les médias sociaux.
"En ce qui me concerne, je n'ai rien à voir avec Panama Papers", a-t-il déclaré au journal haitien le Nouvelliste
D'autres personnes ont été citées dans l'article de Jacqueline Charles du Miami Herald tel Ralph Pereira, ami de longue date de l'ex-président Martelly. Il a dit au Nouvelliste  qu'il ne faisait que conseiller  "offcieusement"  son ami, en l'occurrence Martelly, à cause de son expérience en la matière.

Le sénat haitien se propose de  faire la lumière sur cette affaire.  Son président Ronald Larêche a déclaré au Miami Herald qu'il consulterait les documents Panama Papers à cet effet. Le 9 mai prochain l''International Consortium of Investigative Journalists (Consortium international pour le journalisme d'investigation) promet de délivrer au public  le reste des documents en rapport avec les Panama Papers qui révèleront beaucoup plus sur les compagnies offshore (compagnies écrans ou bien  "shell corporations") qui utilisaient la firme Mossack Fonseka pour cacher des avoirs suspects, tout simplement mal acquis ou encore pour ne pas payer des impôts.




Qui alors en Haiti -si la commission que le sénat se propose de former, porte fruit- qui, s'interoge-t-on, va reprendre la vieille chanson folklorique: Panama m tonbe Panama m tonbe Panama m tonbe, sa ki dèyè ranmase l pou mwen? (Chant en vidéo en bas)

Une affaire à suivre!



 

HCN

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