Tuesday, January 7, 2014

Bilan des projets communaux en Haiti


Bilan des projets communaux (2012-2013)

Haïti - Politique : Bilan des projets communaux (2012-2013) Le Bureau de Communication du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) a fait le bilan des projets et travaux d'infrastructures dans le Cadre de l'exécution des Fonds Communaux à travers les dix départements du pays, indiquant que 150 projets, en phase d’achèvement, ont été déposés pour l'exercice fiscal 2012-2013.

Les équipements publics, les infrastructures publiques, la protection civile, la protection et la gestion de l'environnement et l’équipement culturel, constituent les 5 catégories de projets admissibles qui entrent dans le cadre de financement des Fonds Communaux, a précisé le Ministre de la Planification, Laurent Lamothe.

Trois maitres d'œuvre sont en charge de ces travaux pour l'exercice 2012-2013 : le Bureau de Monétisation du Programme d’Aide au Développement (98 projets), le MPCE (22 projets) et le Ministère des Travaux Publics (17 projets)

Notez que ces projets bénéficient de l'appui sans condition et de la signature des maires, des députés, des sénateurs et des délégués départementaux.

Liste des projets (2012-2013) :

45 projets ont été déposés, dans le cadre de l'électrification des communes ;

33 dans le cadre d'infrastructures Routières ;

22 Marchés/Places Publics ;

15 dans le cadre d'infrastructures scolaires (écoles/Lycées) ;

14 Centres de santé/Dispensaires ;

6 espaces socio-culturels ;

6 ambulances ;

4 infrastructures en eau potable/assainissement ;

3 constructions et réhabilitations de maisons dans des quartiers défavorisés ;

2 infrastructures Agricoles.

Le Ministre de la Planification, Laurent Salvador Lamothe, n'a pas caché sa satisfaction du bon déroulement des projets déposés, qui ont permis également de mettre la population de chacune de ces communes au travail, a exhorté les élus communaux, à contribuer davantage dans l’élaboration des projets selon les besoins de leur région pour l'exercice 2013-2014 rappelant qu’une enveloppe de 10 millions de gourdes est allouée à chacune des 140 communes.

Source gouvernementale

Par contre la situation de tension existant maintenant à l'Ile-à-Vache et à Port-a-Salut risque de dérailler des projets touristiques de la zone.

Car on est à se demander si des investisseurs risqueront leurs capitaux d'investissement dans des zones ou régions instables du pays. Lisez à ce sujet, une dépéche de Alterpresse rapportant sur cette situation à l'Ile-à-Vache.

P-au-P, 07 janv. 2014 [AlterPresse] --- Des habitantes et habitants de l’Ile à Vache (Sud) lancent, ce lundi 6 janvier 2014, un ultimatum d’une semaine pour que le gouvernement de Laurent Salvador Lamothe renonce à son projet « Destination touristique Ile à Vache », apprend AlterPresse.

« Dans le cas où le gouvernement n’annonce pas, dans une semaine (le 14 janvier 2014 au plus tard), le retrait de son projet autour de l’Ile à Vache, nous entamerons une nouvelle phase dans notre mobilisation », affirme à AlterPresse l’un des protestataires.

Ce dernier n’a pas voulu préciser quelle forme prendra la nouvelle phase de mobilisation contre le projet envisagé sur l’Ile à Vache.

Il fait état de coups de fil anonymes et de menaces de mort, reçus par les chefs de file du mouvement.

L’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) aurait même prévu d’appréhender des manifestants lors du dernier mouvement de protestation sur l’île. Mais l’impraticabilité des routes l’aurait dissuadée, rapporte le protestataire à AlterPresse.

La possible expulsion de leurs terres, que devrait entraîner le projet dit de modernisation de l’île, explique la grogne des habitants de l’Ile à Vache qui ont manifesté leur colère sur l’ile, notamment les vendredi 27 décembre 2013 et vendredi 3 janvier 2014.

Quelques jours après la plus récente manifestation, le conseil municipal à Ile à Vache aurait interdit toute forme de manifestation sur l’ile.

Ile à vache, destination touristique et pomme de discorde

Lancé le 20 août 2013, le projet prévoit la construction d’un aéroport international avec une piste de 2,6 kilomètres ; la construction de l’axe routier qui y mène ; le dragage du port, l’électrification et l’éclairage de toute la zone environnante ; la construction de plusieurs hôtels-ressorts (1,000 chambres), de 2,500 villas ; d’un centre communautaire ; d’une radio communautaire ; d’un centre d’urgence, ainsi que la mise en place d’infrastructures agricoles.

Le coût est de plus de 230 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 64.00 gourdes aujourd’hui).

Seulement pour y parvenir, le gouvernement entend délocaliser plusieurs habitantes et habitants des zones côtières, notamment du village pêcheur « Kay Kok » (en français « Cayes Coq ») et Madame Bernard, limitrophe du luxueux hôtel Port Morgan.

En mai 2012, un arrêté présidentiel déclare « zones de développement touristique » l’Île-à-vache ainsi que d’autres îles du pays.

Dans ce même arrêté, plus particulièrement dans l’article 2, la présidence proclame « possessions de l’État » toutes les propriétés et terrains de ces zones, ayant fait l’objet de bail ou de transactions entre particuliers, et ce, rétroactivement, soit cinq (5) années auparavant.

Cela signifie que l’État haïtien annule, de façon unilatérale, tout droit de propriété légale, qui découlerait soit de la vente, soit de l’affermage, ou de legs entre particuliers.

« Plusieurs terrains ont été arpentés sur l’Ile, sans le consentement des propriétaires. Ils visent des espaces au bord de la mer. Selon les bruits qui courent, les autorités n’attendraient pas des années, mais plutôt des mois, pour parvenir à leurs fins », explique à AlterPresse un habitant de l’ile.

Dans un communiqué diffusé en décembre 2013, le ministère du tourisme s’est voulu rassurant en indiquant que personne n’a, à date, été expulsé de ses terres.

Cela semble insuffisant pour calmer les esprits, désormais à vif.

« Pour prendre ces terres, il faudra que l’on nous tue tous sur l’ile », réagit un habitant du village « Kay Kòk », dont la maison se trouve à proximité du Port Morgan.

Selon l’un des chefs de file du mouvement, plusieurs plantations ont été détruites dans le cadre de travaux d’infrastructures routières qui n’avancent, pourtant, pas.

Le projet devrait permettre de construire 15 kilomètres de route.

Adieu le rêve de familles entières ?

A quelques mètres du luxueux hôtel Port Morgan, niché dans la verdure, face à une plage de sable blanc et une mer turquoise, se situe un petit village, Kay Kòk, abri de quelques centaines de marins pêcheurs, observe AlterPresse.

Des enfants vont et viennent, à la recherche de mangues pour attiser leur faim, alors que les touristes étrangers - venus profiter du décor inimitable de l’ile - se mêlent à eux.

Le coût de la vie aurait changé sur l’Ile à Vache, depuis que les touristes, de plus en plus nombreux, n’hésitent pas à payer en monnaie étrangère, selon plusieurs témoignages.

Les terres sur l’île vaudraient de l’or, aujourd’hui.

Une situation, qui révolte les citoyennes et citoyens de la zone.

« Même nos ossements ne quitteront pas l’ile à Vache. Car, le déplacement de la population aura des conséquences négatives sur les gens qui vivent de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage », prévient un des chefs de file du mouvement.

Pour lui, en déclarant la zone d’utilité publique, le gouvernement aurait pu construire un hôpital, une université pour les habitantes et habitants de la zone, au lieu de dénaturer l’environnement de l’Ile à Vache et de déguerpir les paysans de leurs terres.

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