Wednesday, January 15, 2014

Haiti-Reconstruction post séisme: De l'intégration des personnes handicappées

Reconstruction (Réflexions en ce mardi 14 janvier 2014) INTEGRATION DES PERSONNES HANDICAPEES

Par Régine Magloire Sainvilus

200 000 enfants, au minimum, étaient affectés par un handicap mental ou physique dans la période précédant le séisme de 2010. Mais actuellement, selon le gouvernement haïtien, environ un million de personnes, des adultes, des enfants et des adolescents, souffrent d’un handicap en Haïti. Ce cas s’avère extrêmement préoccupant. Ce sont des grandes victimes de marginalisation, de discrimination et d’exclusion de la société haïtienne. Or, elles sont très vulnérables. Pourtant leur complète intégration à la vie sociale, se révélerait au bénéfice de la société tout entière. »

Les jeunes personnes handicapées sont confrontées à des problèmes d’absence de systèmes de protection sociale, d’exposition particulière à la pauvreté, d’inégalités économiques, de la séparation avec leurs familles, de malentendus sur le handicap.

Haïti s’est adonnée plusieurs fois à l’affirmation de son engagement à l’avantage des droits des enfants handicapés par la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et son protocole facultatif (2009), la Convention interaméricaine pour l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les personnes handicapées (2009) et par l’adoption d’une loi nationale pour l’intégration des personnes handicapées (comme il est stipulé à l’article 22.1 de la Loi portant sur l’Intégration des Personnes Handicapées, votée le 13 Mars 2012 en Haïti).

A suivre …

Régine Magloire SAINVILUS

Reconstruction (Réflexions en ce mercredi 15 janvier 2014)

Par Régine Magloire Sainvilus

INTEGRATION DES PERSONNES HANDICAPEES (SUITE d'en haut)

Un centre de référence pour personnes handicapées

Voici la photo de l’article 22.1 de la loi votée le 13 mars 2012. Elle porte sur l’Intégration des personnes handicapées dans l’encadrement en rouge :

Il y est écrit qu’ « Il sera créé dans chaque département du pays un Centre départemental des personnes handicapées (CDPH) placé sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales et du Travail.

Le CDPH, une institution publique et autonome, doit exercer une considérable fonction dans l’intégration de la population handicapée dans la société. L’objectif du gouvernement pour les personnes handicapées est l’aménagement des centres d’orientation et de référence en direction des services spécialisés, de formation et de réadaptation.

Selon les initiateurs du projet, le CDPH mettra sa participation à la construction ou à la reconstruction de la personne souffrant d’handicap. Pour ce, il interviendra dans les diverses facettes de la vie de celle-ci. Une équipe pluridisciplinaire instruira les personnes handicapées voire leur entourage pour leur montrer comment se comporter vis-à-vis de ces dernières.

« Le Centre doit être une instance de référence dans chaque département qui devra faire connaître les besoins des personnes handicapées aux institutions concernées et assurer que les suivis soient faits », a opiné Maryse Jean Jacques du CES. Mme Jean Jacques est l’une des premières à travailler sur le projet aux côtés du BSEIPH (Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées).

Le début de l’exécution était prévu pour l’année 2014. Et effectivement le président est revenu sur cette question dernièrement. Quelle bonne nouvelle de constater une meilleure prise en compte des personnes handicapées dans la société haïtienne et notamment des enfants et des adolescents handicapés ! C’est la représentation d’une opportunité de plus de développement national.

Espérons qu’il existera plus d’engagement civique et citoyen, plus de sens de responsabilité et de solidarité envers nos compatriotes handicapés. Ce qui ordonne la fin d’une logique de charité et de pitié logée trop fréquemment dans les esprits.

Régine Magloire SAINVILUS

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